En tant que parents, nous voulons souvent protéger nos enfants de toutes les situations douloureuses ou émotionnellement difficiles. Lorsque notre enfant commence à avoir peur sans raison spécifique, nous paniquons, nous sentant souvent impuissants et voulant fuir cette situation. Les émotions difficiles, cependant, sont toujours des états sains et complètement normaux chez chaque personne. Il faut en parler et les nommer à haute voix. Alors, comment parler « sainement » de ses peurs à un enfant?
Bien que nous utilisions parfois ces mots de manière interchangeable, la peur et l’anxiété expriment des états différents et constituent des termes distincts.
La peur est une réaction à des facteurs spécifiques, à des situations réelles, par exemple la peur devant un chien qui court vers nous ou des voitures qui passent à proximité. Cet état nous pousse à l’action, par exemple à la fuite, et est de courte durée. Lorsque le danger disparaît rapidement, nous retrouvons notre équilibre émotionnel.
L’anxiété, quant à elle, est basée sur l’anticipation d’une menace, sur la façon dont nous imaginons ce qui peut nous arriver, par exemple l’on est anxieux avant une piqûre, avant de prendre l’avion, etc. L’anxiété est un sentiment très subjectif, lié aux expériences de vie, aux croyances, mais aussi au tempérament.
Il est important de noter que chez les enfants existe aussi l’anxiété de développement survenant à certaines étapes de la vie, par exemple l’anxiété liée au bruit chez les enfants de deux ans ou l’anxiété liée aux fantômes ou aux monstres chez les enfants de moins de 6 ans.
Il n’y a pas de solution idéale pour parler à un enfant qui a peur, mais nous avons quelques conseils éprouvés grâce auxquels la discussion peut être plus douce et plus efficace.
1. Notez et nommez les peurs
Au lieu de tenter de supprimer les émotions de l’enfant avec des phrases telles que « il n’y a pas de quoi avoir peur » ou « une si grande fille qui n’arrive pas à faire du vélo », essayons de confirmer notre intérêt pour les émotions de l’enfant. Nous pouvons le faire en disant, par exemple, « Je vois que ça t’a fait peur », « tu as peur? », « Ça, c’était terrible, pas vrai? ». Ces messages montrent notre intérêt pour le monde intérieur de l’enfant et notre volonté de le soutenir. Surtout, donnons à l’enfant autant de temps pour vivre ses émotions qu’il en a besoin. Ne le stressons pas avec des phrases comme «arrête de pleurer maintenant» ou «ça suffit les larmes maintenant !». Ici, le plus important est notre attitude – pleine d’acceptation et d’empathie.
2. Respectez et soutenez les émotions de votre enfant
Dans les moments difficiles pour l’enfant, il est parfois bon de sortir de sa peau d’adulte et d’essayer de regarder le monde avec les yeux d’un enfant. Il est bon de montrer son soutien avec des mots comme : « J’imagine à quel point tu as eu peur » et « Moi aussi je serais terrifiée ». Sous-estimer ses peurs fera sentir à l’enfant que ses émotions sont inadéquates, étranges ou inutiles aux yeux d’un adulte. Cela n’est pas propice à l’instauration d’un sentiment de sécurité, d’ouverture de l’enfant lorsqu’il a à nouveau peur. Cela remet également en question la confiance de l’enfant en lui-même et le fait se sentir mal, lui fait sentir qu’il ne peut pas faire face à la situation que le parent considère comme simple. En conséquence, l’enfant reste seul face à son propre problème.
3. Recherchez des moyens de soulager ses attaques de panique
La façon dont un enfant exprime ses émotions n’est pas toujours conforme aux normes généralement acceptées. Il arrive que notre enfant ait un seuil émotionnel différent, une sensibilité différente et qu’il traite différemment ses états d’âme. Une bonne solution pour le soutenir peut être non seulement un soutien émotionnel mais aussi physique. Le remplacement de la couette habituelle par une couverture pondérée a aidé de nombreux parents. Comment fonctionne-t-elle ? Un remplissage plus lourd de la couverture sensorielle stimule dans le corps les récepteurs qui sont également responsables de la détection des menaces. En conséquence, le cerveau de l’enfant reçoit des informations selon lesquelles son corps se trouve dans un endroit et dans un temps donnés, et grâce à cela les mécanismes responsables de l’attitude «fuir ou mourir» sont désactivés. La couverture influe également sur la sensation de profondeur, ce qui signifie que le cerveau interprète le fait d’être enveloppé par cette couverture identiquement à la situation où vous seriez pris dans les bras d’un être cher, ce qui a un effet calmant et apaisant. Envelopper votre enfant avec une couverture pondérée pendant des crises de panique ou d’anxiété peut vous aider à le faire revenir plus rapidement à l’équilibre émotionnel. L’huile de CBD pour enfants a un effet calmant similaire et neutralise également le stress. Son utilisation permet de se calmer et de se détendre tout en affinant la concentration.
4. Racontez vos expériences
Les enfants adorent écouter des histoires concernant leurs parents, et encore plus celles dans lesquelles ils peuvent se retrouver. C’est pourquoi il est extrêmement important lorsque l’on soutient un enfant pendant des crises de panique ou d’angoisse de se référer aux émotions de son enfance et aux moyens qu’on avait de les surmonter. De telles histoires auront un effet apaisant et, en outre, l’imagination de l’enfant peut dissiper les mauvaises pensées grâce à la construction d’une histoire avec celle des parents. De plus, une telle action montre que l’enfant n’est pas « quelqu’un d’autre » ou « une créature étrange », car tout le monde a peur de quelque chose, même les adultes et même (!) maman et papa. Pour renforcer le sentiment de sécurité de l’enfant, vous pouvez également vous référer à toutes les situations où l’enfant a réussi à surmonter ses problèmes ou son stress.