Troubles du sommeil – insomnie. Nuit blanche – insomnie. Problèmes d’endormissement – insomnie. « L’insomnie » est pour la plupart d’entre nous un puits sans fond, dans lequel nous jetons sans réfléchir toutes les irrégularités liées au repos nocturne. Et bien que l’insomnie porte bien plus d’un nom, il est facile de la confondre avec un autre trouble.
Si nous avons passé une nuit blanche ou si nous avons peu dormi la nuit précédente, cela ne signifie pas que nous avons un problème d’insomnie. Cependant, cela pourrait appraraître comme un de ses éléments incontestables. Alors, à partir de quand pouvez-vous parler d’insomnie ?
– Lorsque vous avez des difficultés à vous endormir, le fait d’essayer de vous endormir vous fatigue considérablement.
– Vous vous réveillez au milieu de la nuit, vous devez faire beaucoup d’efforts pour vous rendormir et vous n’y arrivez pas toujours.
– Vous vous levez trop tôt le matin, votre sommeil est trop court.
Il est à noter que vous pouvez ne présenter qu’un seul de ces symptômes ou une combinaison de ceux-ci. Il peut aussi arriver que vous ayez d’abord eu des problèmes d’endormissement, qui se sont ensuite transformés en réveils nocturnes. Cela signifie généralement que votre sommeil est trop court, mais il arrive tout aussi souvent que, malgré 7 à 9 heures de sommeil, vous soyez encore fatigué ou que vous ayez l’impression de n’avoir dormi qu’un quart d’heure. Conclusion ? L’on se considère généralement comme insomniaque sur la base de son état général et du sentiment qu’il est difficile de s’endormir ou que l’on est dans l’incapacité de se rendormir. Parfois, l’on peut aussi avoir l’impression que même si l’on dort, le sommeil est si léger, que le plus petit murmure pourrait nous réveiller.
Ainsi, l’insomnie, ce n’est pas seulement un manque de sommeil, mais aussi des problèmes de somnolence – avec des vagues de fatigue et des envies de dormir à des moments clairement inappropriés.
Quand le cerveau nous joue des tours
Au travail, vous rêvez d’être dans votre lit et d’aller vous coucher, et la nuit, votre cerveau se met à travailler intensément et à analyser ce que votre partenaire a dit le 13 mars 2014 à 16h05 ? C’est une situation courante. Après tout, la difficulté à s’endormir peut s’accompagner d’une surstimulation, qui est l’un des symptômes les plus courants de l’insomnie. Il en va de même pour les réveils nocturnes – comme si quelqu’un claquait des doigts et décidait soudainement que notre cerveau se mettrait à fonctionner. Un dénominateur commun caractérise ce groupe de symptômes : nous ne pouvons décider par nous-mêmes ni de l’heure à laquelle nous nous endormons ni de celle à laquelle nous nous levons. C’est comme si quelqu’un contrôlait notre corps à distance.
Cependant, la liste ne s’arrête pas là. Le deuxième groupe de symptômes caractéristiques de l’insomnie est une sensation de mal-être pendant la journée, causée par une quantité insuffisante de sommeil ou un sommeil inefficace. Le plus souvent, nous ressentons les sensations suivantes :
– de la fatigue,
– un manque d’énergie,
– une incapacité à se concentrer,
– des troubles de la concentration et de la mémoire,
– de l’apathie,
– de l’irritabilité et de la frustration,
– des maux de tête,
– de la mauvaise humeur.
Est-ce déjà de l’insomnie ?
Ce n’est pas parce que nous venons de passer une nuit blanche que nous avons un problème d’insomnie. En fait, chacun d’entre nous connaît à des moments de sa vie des périodes de mauvais sommeil avec les habitudes qui y sont liées. L’insomnie, selon les spécialistes, se définit principalement par la durée des symptômes que nous avons évoqués plus haut. Le problème commence lorsque l’on parle d’au moins trois nuits de mauvais sommeil par semaine pendant au moins trois mois et d’une humeur considérablement dégradée pour cette raison.
Cela ne signifie pas pour autant que pendant ces trois mois, lorsque nous ne sommes pas satisfaits de la qualité de notre sommeil, nous devrions rester sans rien faire. Au contraire ! Il vaut la peine d’adopter une approche proactive pour résoudre ce problème, car il se peut qu’il suffise de changer ses habitudes pour retrouver sa bonne humeur le matin.
Que pouvez-vous faire en attendant ?
– Observez vos habitudes tout au long de la journée et en soirée – vous buvez peut-être votre dernier café trop tard, vous répondez peut-être à vos e-mails professionnels au lit ou vous ne prenez pas suffisamment de pauses.
– Notez le temps que vous passez à regarder la télévision, votre ordinateur et votre téléphone – la surstimulation est l’une des causes les plus fréquentes des troubles chroniques du sommeil !
– Cherchez de nouvelles solutions – si celles que vous avez essayées jusqu’à présent ne fonctionnent pas, il est temps d’en changer. Connaissez-vous les bienfaits des couvertures pondérées ? Il est peut-être temps pour vous de vous pencher sur ce sujet.
– N’oubliez pas que le plus grand et le plus dangereux ennemi du sommeil (et pas seulement du sommeil !) est le stress. La tension s’accumule dans tout le corps, ce qui fait que d’abord vous ne pouvez pas dormir parce que vous êtes stressé, et ensuite vous êtes stressé parce que vous ne pouvez pas dormir. Il vaut donc la peine de travailler sur la réduction de votre stress.